Les 100 meilleurs DJ du monde (toutes générations)

Des boîtes de nuit new-yorkaises des années 1970 aux mainstages géants des festivals d’aujourd’hui, les DJ sont devenus de véritables rockstars planétaires. Mais qui sont les 100 meilleurs DJ de tous les temps ? Pour le savoir, nous avons établi un classement ambitieux en croisant plusieurs sources fiables : résultats du Top 100 DJ Mag, statistiques de streaming (Spotify, Apple Music), ventes sur Beatport, notoriété sur les réseaux sociaux, impact culturel et longévité. Le résultat : un « Hall of Fame » du DJing mondial, toutes générations confondues, qui met en lumière aussi bien les pionniers qui ont façonné l’histoire de la musique électronique que les superstars actuelles de l’EDM.

Rangs 1 à 10 : Le sommet du classement

1. David Guetta

David Guetta est incontestablement l’un des titanes de l’EDM moderne. Né à Paris en 1967, il a popularisé la French Touch dans le monde entier en mélangeant la house underground des années 90 avec la pop grand public des années 2000. Avec plus de 50 millions de disques vendus et des milliards d’écoutes, Guetta a signé des hits planétaires comme “When Love Takes Over” ou “Titanium”. Sacré n°1 du Top 100 DJ Mag à 3 reprises (2011, 2020, 2021), récompensé par 2 Grammy Awards, il a su rester au sommet depuis plus de 20 ans. Surnommé le « grand frère » de l’EDM, il continue d’enflammer les festivals (Tomorrowland, Ultra) tout en collaborant avec les plus grandes stars (de Madonna à Sia), preuve d’une influence culturelle majeure.

2. Tiësto

Tijs “Tiësto” Verwest incarne à lui seul l’essor de la trance puis de l’EDM dans le monde. Né en 1969 aux Pays-Bas, Tiësto a été l’un des premiers DJ à atteindre un statut de superstar globale. Nommé “meilleur DJ de tous les temps” par Mixmag en 2011, il a été 3 fois de suite n°1 DJ Mag (2002-2004). Il marque l’histoire en jouant lors de la cérémonie d’ouverture des JO 2004 à Athènes – une première. Avec des titres légendaires comme “Adagio for Strings” et “Traffic”, et des albums certifiés or, il a vendu plus de 36 millions d’albums. En plus de 30 ans de carrière, Tiësto a su évoluer du son trance euphorique de ses débuts vers une EDM grand public, sans jamais perdre son sens de la fête ni son énorme base de fans. Aujourd’hui encore, à plus de 50 ans, il remplit les stades et reste un modèle de longévité.

3. Carl Cox

Carl Cox, né en 1962 à Manchester (R.-U.), est souvent qualifié de “parrain” de la scène techno. DJ depuis l’adolescence, il fut l’un des premiers à mixer sur 3 platines simultanément, gagnant le surnom de « Three-Deck Wizard ». Présent lors du Second Summer of Love en 1988, résident des raves britanniques puis roi d’Ibiza (15 ans de résidence au Space), Cox a traversé toutes les époques. Son énergie et son sourire communicatif derrières les platines en ont fait l’un des DJ les plus aimés du public. Lauréat du premier Top 100 DJ Mag ouvert au vote en 1997, il cumule plus de 40 ans de carrière. Toujours avide de nouveautés technologiques, Carl Cox continue d’enflammer les foules avec un mélange explosif de techno, de house et d’acid, prouvant qu’à plus de 60 ans, il reste un pilier indétrônable de la scène électronique.

4. Armin van Buuren

Armin van Buuren est le maître incontesté de la trance et l’un des DJ les plus récompensés de l’histoire. Né en 1976 aux Pays-Bas, Armin se fait connaître dès 2001 avec son émission radio A State of Trance (ASOT), diffusée aujourd’hui dans 84 pays pour 40 millions d’auditeurs par semaine – un record. DJ Mag l’a sacré n°1 mondial à 5 reprises (un record absolu) entre 2007 et 2012. Ses performances live, comme ses mythiques sets de 12 heures à l’Amnesia Ibiza, sont de véritables voyages émotionnels. Son titre “Communication” puis l’album Imagine (2008) – premier album de dance à atteindre la 1ère place des charts néerlandais – ont solidifié son statut de légende. Toujours actif avec ASOT (épisode 1000 fêté en 2021) et des shows spectaculaires (Armin Only), van Buuren incarne la passion et la persévérance, et son influence sur l’histoire de la musique électronique est immense.

5. Martin Garrix

Martin Garrix, de son vrai nom Martijn Garritsen, n’a eu besoin que d’un seul titre pour bouleverser la planète EDM : en 2013, à 17 ans, il sort “Animals”, qui devient un hit mondial et l’impose comme le wunderkind de la musique électronique. Originaire des Pays-Bas (encore!), Garrix est élu n°1 DJ Mag dès 2016 à seulement 20 ans – le plus jeune lauréat de l’histoire – et conservera la première place trois années de suite. Producteur génial, il enchaîne les tubes (“Scared to Be Lonely”, “In the Name of Love”) et se produit en tête d’affiche des plus grands festivals (Ultra, Tomorrowland) alors qu’il n’a même pas 25 ans. Martin Garrix symbolise la nouvelle génération de DJ globe-trotters, ultra-connectés et capables de rassembler des millions de fans à travers le monde. Malgré son jeune âge, il a déjà marqué l’histoire de l’EDM et n’a pas fini d’étonner.

6. Calvin Harris

Calvin Harris, né en 1984 en Écosse, est la parfaite success story du DJ-producteur devenu star de la pop. Il commence en postant ses sons sur MySpace, avant de connaître un succès fulgurant avec “I Created Disco” en 2007. Multi-instrumentiste et producteur de génie, Harris aligne les records : premier artiste britannique à dépasser le milliard de streams sur Spotify, il place 9 titres d’un même album dans le Top 10 UK (album 18 Months, 2012) – du jamais vu. On lui doit d’innombrables tubes planétaires en collaboration avec Rihanna (“We Found Love”), Dua Lipa (“One Kiss”) ou The Weeknd. DJ résident à Las Vegas, Calvin Harris a su imposer sa patte mêlant électro, funk et pop suave sur les ondes du monde entier. Avec plus de 10 milliards de streams cumulés et un cachet le classant parmi les DJ les mieux payés, il a prouvé qu’un DJ peut être une superstar planétaire de la chanson.

7. Daft Punk

Daft Punk – Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo – ne sont pas que des DJ, ce sont des icônes culturelles. Ce duo français fondé en 1993 a conquis le monde avec sa French Touch mêlant house, funk et disco, tout en cultivant un mystère savamment entretenu derrière leurs célèbres casques de robot. Daft Punk, c’est une pluie de tubes intergénérationnels (“Around the World”, “One More Time”, “Get Lucky”) et des shows légendaires (leur pyramide lumineuse à Coachella 2006 a marqué les esprits). Leur album Random Access Memories (2013) a remporté 5 Grammy Awards, dont celui de l’Album de l’année – une première pour des artistes électro. Bien qu’ils aient annoncé leur séparation en 2021, l’héritage de Daft Punk reste colossal : ils ont inspiré des légions de producteurs et largement contribué à faire entrer la musique électronique dans la culture populaire mondiale.

8. Swedish House Mafia

Swedish House Mafia rassemble trois poids lourds suédois – Axwell, Steve Angello et Sebastian Ingrosso – qui, ensemble, ont fait vibrer la planète EDM au début des années 2010. Formé en 2008, le trio enchaîne les hymnes fédérateurs comme “Don’t You Worry Child” ou “Save the World”, devenant rapidement l’une des attractions principales des festivals avec leurs shows pyrotechniques et leur énergie euphorique derrière les platines. Après une séparation émouvante en 2013 (dernier concert à l’Ultra Miami affichant complet), la Swedish House Mafia se reforme en 2018 à la surprise générale – pour le plus grand bonheur des fans. Symbole de l’âge d’or de l’EDM, ce supergroupe a démontré qu’une alliance de DJ pouvait atteindre une popularité digne des plus grands groupes de rock. Leur influence reste palpable, et leur retour rappelle à quel point leurs mélodies progressives ont marqué toute une génération.

9. Avicii

Avicii (Tim Bergling) est sans doute l’un des DJ-producteurs qui a le plus contribué à faire entrer l’EDM dans la culture mainstream au début des années 2010. Propulsé sur le devant de la scène en 2011 avec “Levels” – samplant Etta James – il incarne le son « melodic EDM » qui cartonne partout. En 2013, son audacieux “Wake Me Up” fusionnant folk et EDM devient l’un des morceaux les plus streamés de la décennie. Avicii se hisse jusqu’au rang 3 du Top 100 DJ Mag et remplit les stades du monde entier. Derrière les sourires, le jeune suédois subit la pression d’une tournée incessante et des problèmes de santé : il se retire en 2016, puis tragiquement nous quitte en 2018 à 28 ans. Son décès choque le monde entier. Avicii laisse un héritage musical immense : il a ouvert la voie à la pop EDM et inspiré de nombreux artistes à mélanger les genres. Ses mélodies et son sens de l’harmonie continuent de faire danser et d’émouvoir les foules, symbole d’une étoile filante qui a brillé intensément.

10. Skrillex

Skrillex (Sonny Moore) a dynamité les frontières de la musique électronique au début des années 2010 en popularisant un son dubstep ultra-massif aux drops titanesques. Ancien chanteur d’un groupe post-hardcore, le jeune californien bifurque vers l’électro en 2010. Ses premiers EP Scary Monsters and Nice Sprites et Bangarang font l’effet d’une bombe : il remporte 3 Grammy Awards en 2012, exploit inédit pour un nouveau venu de 24 ans. Avec sa coupe de cheveux asymétrique et ses basses ravageuses, Skrillex devient l’emblème d’une nouvelle génération de ravers. Il enchaîne les tournées mondiales et collabore tous azimuts (de Justin Bieber avec le projet Jack Ü à Korn en passant par le jeu vidéo Kingdom Hearts). Aujourd’hui crédité de 9 Grammy, il a su évoluer vers des sons plus variés (house, pop futuriste) tout en restant un incroyable DJ de scène. Skrillex a fortement influencé l’esthétique sonore des années 2010 et prouvé qu’un producteur geek peut devenir une superstar globale.

Rangs 11 à 20 : Légendes et superstars

11. Paul Oakenfold

Paul Oakenfold est un véritable pionnier de la scène électronique britannique. Actif depuis les années 1980, il a contribué à introduire la house de Ibiza à Londres et a été le premier DJ à se produire en première partie d’une tournée de stade (il ouvre pour U2 en 1993). Fondateur du label Perfecto, remixeur pour U2 ou Madonna, Oakenfold a aussi joué dans des lieux insolites – en 2017 il réalise un set au camp de base de l’Everest ! Surnommé le “guru” de la dance, il a figuré 2 années de suite en tête du Top 100 DJ Mag (1998-1999). Son parcours impressionnant et sa longévité forcent le respect : à plus de 60 ans, il continue de tourner à travers le monde, preuve vivante que la passion du mix n’a pas d’âge.

12. Paul van Dyk

Paul van Dyk (PvD), de Berlin, est l’un des premiers DJs trance à avoir conquis la planète dans les années 1990. Son morceau “For an Angel” (1994) est un classique intemporel du genre. En 2003, il devient le premier DJ nommé aux Grammy (catégorie album électro). Couronné n°1 DJ Mag en 2005 et 2006, PvD a vendu des millions d’albums et sillonné tous les continents. En 2016, une chute de scène manque de lui coûter la vie, mais il revient sur le devant de la scène tel un phénix l’année suivante. Considéré comme un pionnier et un “Trance Master”, Paul van Dyk a aidé à établir la trance comme un genre majeur et inspiré nombre d’artistes aujourd’hui.

13. Hardwell

Hardwell (Robbert van de Corput) symbolise l’ascension fulgurante de la vague big room EDM du début 2010. Propulsé n°1 DJ Mag en 2013 et 2014, ce Néerlandais alors âgé de 25 ans régnait sur les mainstages avec ses drops massifs (“Spaceman”). En 2018, au sommet, il surprend tout le monde en annonçant une pause indéfinie pour “vivre comme Robbert normal”. Après 4 ans de silence, Hardwell revient triomphalement en 2022 à l’Ultra Miami avec un son plus sombre, entre techno et future rave. Véritable showman, Hardwell a montré qu’il savait se réinventer. Son parcours illustre les hauts et les bas d’une vie de super-DJ et sa capacité à toujours rebondir.

14. Dimitri Vegas & Like Mike

Dimitri Vegas & Like Mike sont les frères belges qui ont conquis le cœur du public EDM. Leur énergie débordante au micro et leurs interactions avec la foule en font des favoris des festivals. Résidents et ambassadeurs du festival Tomorrowland (en Belgique, leur pays natal), ils en composent souvent l’hymne officiel. Sacrés n°1 DJ Mag en 2015 puis 2019, ils sont parfois critiqués par les puristes, mais restent indétrônables auprès de leur fanbase massive. Avec des tubes comme “Mammoth” et des collaborations (avec Guetta, Martin Garrix…), DV&LM ont prouvé qu’une bonne dose de charisme et de sens du spectacle peut hisser des DJ au rang de rockstars.

15. Frankie Knuckles

Frankie Knuckles (1955-2014) est honoré comme le “Godfather of House”. À la fin des années 1970, ce DJ new-yorkais s’installe à Chicago et devient résident du Warehouse – le club dont le style musical “House” tirera son nom. Frankie mixe du disco, du soul et des boîtes à rythmes pour créer une nouvelle vibe. Sa production “Your Love” (1986) est l’une des pierres fondatrices de la house music. En 2004, la ville de Chicago renomme une rue en son honneur, preuve de son héritage culturel. Sans Frankie Knuckles, la house – et toute la musique dance moderne – n’auraient probablement pas existé sous la même forme. Son impact historique est immense, et chaque DJ house aujourd’hui marche dans ses pas.

16. deadmau5

deadmau5 (Joel Zimmerman), Canadien excentrique né en 1981, s’est fait connaître autant par sa musique progressive/électro percutante que par son look de souris géante. Dès 2008, avec “Faxing Berlin” et “Ghosts ’n’ Stuff”, il popularise un son electro-house instrumental tranchant. Sa tête de souris cubique à LED est devenue l’un des symboles de la culture EDM. deadmau5 a toujours privilégié les performances live novatrices – il est parmi les premiers à utiliser des installations visuelles 3D synchronisées à sa musique. Franc et parfois provocateur, il n’hésite pas à critiquer l’industrie sur Twitter. Nominé 6 fois aux Grammy Awards, il a ouvert la voie à toute une vague de producteurs solo assumant un univers visuel fort (comme Marshmello plus tard). Figure à part, deadmau5 a prouvé qu’on peut être à la fois avant-gardiste et populaire dans le monde de l’électro.

17. Diplo

Diplo (Thomas Wesley Pentz), né en 1978 aux États-Unis, est le caméléon par excellence de la scène électronique. DJ, producteur, patron du label Mad Decent, il a touché à tous les styles – de la bass music au reggaeton – et collaboré avec une multitude d’artistes (M.I.A., Beyoncé, Bad Bunny…). En 2009, son projet Major Lazer fusionne électro et dancehall jamaïcain, prélude à un succès mondial : en 2015, le titre “Lean On” avec DJ Snake devient la chanson la plus streamée de l’histoire sur Spotify. Lauréat de 3 Grammy Awards, Diplo est aussi moitié du duo Jack Ü avec Skrillex (carton planétaire “Where Are Ü Now” avec Justin Bieber). Infatigable globetrotter, capable de jouer 10 sets dans un même week-end sur différents continents, Diplo a amené les sonorités du monde entier dans les clubs occidentaux. Son influence sur la pop music moderne est énorme, même si son nom reste en retrait derrière ses multiples pseudonymes.

18. Steve Aoki

Steve Aoki, américain d’origine japonaise né en 1977, est sans doute le DJ le plus exubérant de la planète. Héritier de l’empire Benihana, il s’est forgé une réputation à coups de performances loufoques : lancer des gâteaux à la crème sur son public (son célèbre “cake face”), faire du rafting sur une bouée au-dessus de la foule… Mais derrière le showman se cache un travailleur acharné qui a monté son label Dim Mak dès 1996, révélant des artistes comme Bloc Party ou The Kills. Côté musique, Aoki s’est imposé dans l’électro-house avec des titres énergiques et des collaborations tous azimuts (BTS, Linkin Park, Will.i.am). Il détient le record du nombre de concerts donnés en un an pour un DJ (plus de 300). À plus de 40 ans, Steve Aoki continue de repousser les limites du spectacle en club, prouvant qu’un DJ peut proposer une expérience aussi visuelle que sonore.

19. Marshmello

Marshmello est le mystère sucré de la scène EDM. Apparu en 2015, ce DJ à la tête en forme de guimauve blanche reste longtemps anonyme, laissant sa musique parler : un mélange accrocheur de trap mélodique et d’EDM pop. Des titres comme “Alone” puis surtout “Happier” avec Bastille le propulsent au sommet des charts. Marshmello s’est créé un univers familial et bon enfant, avec une forte présence sur YouTube (cuisine, dessins animés) qui lui vaut un public très jeune. En 2019, il organise un concert virtuel dans le jeu Fortnite suivi par plus de 10 millions de joueurs – événement pionnier. Côté finances, il figure parmi les DJ les mieux payés (environ 40 millions de dollars de revenus en 2018-2019). Son casque lui permet d’incarner un personnage au-delà de sa personne, et il a démontré qu’avec un bon branding et des mélodies universelles, un DJ peut devenir une véritable célébrité de la pop culture actuelle.

20. Afrojack

Afrojack (Nick van de Wall), né en 1987 aux Pays-Bas, a fait danser la planète avec son style dutch house nerveux caractérisé par des beats saccadés et des synthés grinçants. Il explose en 2010 avec “Take Over Control” aux côtés d’Eva Simons, puis remporte un Grammy en co-produisant le hit “Revolver” de Madonna avec David Guetta. Afrojack devient alors un pilier des festivals EDM, connu pour sa grande taille (2,08 m !) et ses gestes enthousiastes derrière les platines. Il figure presque chaque année dans le Top 10 DJ Mag tout au long des années 2010. En parallèle, il crée son label Wall Recordings et soutient de jeunes talents. En 2021, il se produit même à l’Eurovision pour un intermède électro. Après plus de 15 ans de carrière, Afrojack continue de porter haut les couleurs du son néerlandais sur la scène internationale, prouvant que la “Dutch touch” est toujours bien vivante.